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  • Photo du rédacteurJun

Le monstre qui se cache sous ton lit

Dernière mise à jour : 31 déc. 2017

J'ai parfois l'impression qu'on m'attrape les pieds dans mon sommeil et effrayée je préfère me mettre en boule sous ma couette que de tenter une approche cordiale avec la créature nichée sous mon sommier.


Merveilleuse métaphore qui me permet d'aborder un sujet délicat qui longtemps fut ma bête noire : la stigmatisation. Et pour l'éviter, cela demande certaines facultés :

ouverture et patience.

Petite je détestais les livres (c'est quand même cocasse pour une étudiante en Lettres), en grandissant j'ai détesté les films en noir en blanc, et récemment c'était les films en vostfr qui étaient ma hantise. Quelle tristesse.


Le grand Alexandre Dumas disait qu'une illusion de moins est une vérité de plus. Il avait sans doute raison.

Je déteste les mocassins, je déteste les films de super héros, je déteste la flûte à bec, je déteste l'Australie, je déteste les vendeuses Sephora et leur air mielleux, je déteste les hérétiques, je déteste Maître Gims et je déteste par dessus tout la Reine des Neiges. Wow, ça fait un bien fou d'être en accord avec soi même. À moins que...


Le retranchement : un jeu d'enfant !



Il faut commencer par regarder les choses avec un autre oeil.

"J'ai (peut-être) tord. " / "J'ai (sûrement) tord."
  1. Bon je vous l'accorde être bienveillant et se la jouer : "ne dis pas que c'est de la merde, tu n'aimes pas c'est différent" ça va deux minutes, surtout quand le cynisme et l'ironie te collent à la peau. Et il est pleinement légitime d'oublier pendant un court instant l'existence de la bonté et du savoir-vivre quand un connard dans le métro te marche sur le pied sans s'excuser. En fait, être une personne ouverte d'esprit n'est pas de tout repos (merci pour cette phrase qui dégueule d'intelligence, je suis sûre qu'elle vous aura permis de philosopher pendant des heures. Non sérieusement vous songez déjà à vous en servir comme conclusion de mémoire ? Je suis flattée). BREF ! Revenons à notre "open-mindedness". Non je ne compte pas vous faire atteindre l'éveil et vous apprendre à aimer ce que vous détestez (votre super pote adore les sushis et vous en avez horreur ? PAS GRAAAAVE, on l'accompagne à son restau jap et on le regarde manger : Non, pas question.).

La grande question ce n'est pas (bien qu'elle soit sans doute intéressante) : Pourquoi je n'aime pas ? mais plutôt : Est-ce que je n'aime vraiment pas ?

Toute cette réflexion m'est venue après une révélation. Etant une adepte du jeu vidéo, je suis souvent confrontée, au fil de mes rencontres, à des fans de culture japonaise, que dis-je de "mangas". Et oui, il faut aussi l'avouer, les fanas de j-pop et d'animés se frottent beaucoup aux jeux et forment un bon quart des joueurs (phénomène totalement explicable). Pendant longtemps ces personnes "kikoo jap" ou "otaku" me faisaient honte, je ne comprenais pas leur intérêt ni pour les cosplays, ni pour les animés ghibli.

Ils ont participé à la stigmatisation des joueurs et je les stigmatisais en retour : encore un trait d'intelligence dont vous devez être jaloux et dont je ne suis pas peu fière.

Je me souviens de mon séjour à Paris lors de la PGW (Paris Games Week : grand salon du jeu vidéo), j'y croisais un nombre incalculable de cosplayers en pikachu ou en kiki la petite sorcière sans jamais les trouver "classes" ou "marrants" (s'agit-il de bon sens ou de médisance...? C'est là que ça se corse).

En gros je les trouvais ridicules, je me disais que leur perruques bleues et leurs masques ensanglantés leur iraient mieux dans le cul. Je les observais avec leur fière allure, se croyant presque sur-humains, tellement contents de ressembler à un Joker éco + ou à une Bayonetta du ghetto. Bon ok pour l'instant on dirait que je les "hais" toujours.. mais c'est faux !... enfin en partie.


(suite bientôt)




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